… comme toi je consacre beaucoup de temps et d’énergie pour le surf.

Je suis originaire d’Oléron, pas réputé pour ses vagues de classes mondiales…

Je choisis de naître dans une famille de surfeurs… mon père est un des pionniers sur l’île.

Comme tous les heureux jeunes surfer de cette époque, on est seul ou presque à l’eau avec les parents qui nous surveillent…

Le matos pour enfant est inexistant… et personne comprends ce que l’on fait surtout à l’école !

À l’époque, je me bats contre des allergies, de l’asthme, de la sinusite chroniques à grand coup de médicaments qui ne m’empêche pas de performer dans le peu de compétition fédérale auxquels je participe.

Bref, je passe mon enfance et mon adolescence à surfer tous les spots de l’île… et aussi quelque autres pays lors de voyage (Portugal, Espagne, Cuba, Floride…)

L’entrée au Lycée et la pression familiale et sociale quant à l’obtention du bac m’oblige à me concentrer sur les cahiers…

Je découvre en parallèle des cours, la pratique et le partage de la plongée sous-marine.

La préparation du bac S et les premières copines commencent à détourner ma priorité principale qu’était le surf…

Cependant, je comprends les causes de mes crises d’asthmes et allergies à répétition.

Ce qui me permet de gérer sans médicaments les symptômes auxquels je suis confronté depuis mon enfance.

Je sors avec un Bac S et mon niveau 4 de plongée.

Pour être sûr de trouver un travail facilement, je m’oriente vers des études dans l'informatique…

Afin de tendre vers ce cadre de rêve que notre société nous sert sur un plateau sans alternatives… études, couple, crédit, maison, famille…

J’ai quand même survécu à mes études et obtenu mon diplôme…

Les sessions sont rares et douloureuses autant physiquement qu’émotionnellement étant donné que je ne retrouve pas le niveau de mon adolescence…

Je m’éclate en skate ce qui me permet de garder ce contact avec les sports de glisses et de développer mes manœuvres sur terre.

Je décolle à 21 ans pour mon premier voyage en Indonésie, 1 mois après le 11/09 !!

Les spots sont déserts ou presque…

2 mois dans ce pays où je me sens très rapidement comme chez moi…

Surf, sourire, rencontres, partages…

J’atteins mon meilleur niveau de surf, je suis en forme, puissant, amoureux du pays, de la santé…

Je rentre pour Noël, avec un passager dans mon foie… plasmodium vivax !

Je comprends rapidement que c’est lui le maître à bord. Il me provoquera des crises de paludisme à chaque fois que je serais fatigué…

Ma première crise mal diagnostiquée par le généraliste du coin me conduit aux urgences dans un sale état… deux semaines de palu dont une à l'agonie à l’hôpital…

Ma condition physique a disparu, c’est l’hiver. L’indo semble être un lointain souvenir…

Cependant, ce passager clandestin m’apporte un cadeau inestimable à 22 ans.

Si je ne veux pas etre mal pendant un mois avec les horribles traitements chimiques censés me soigner… je n’ai pas d’autres choix que bien dormir, bien manger… donc difficile de faire la fête toute le nuit… de me défoncer la tête avec mes amis.

Cette maladie traitée comme recommandé en France te met dans un état de fatigue extrême même après l’avoir traité…

Je continue de découvrir le monde interdit de la santé naturelle ainsi que les scandales de l’industrie pharmaceutique.

En particulier, la soi-disant inefficacité de la chloroquine, presque gratuite et remboursée.

L’interdiction de l’armoise annuelle et le scandale du nombre d’enfants qui meurent du palu tous les jours en Asie et en Afrique…

Ceci ne m’empêche pas de continuer à surfer et de voyager.

Après plusieurs voyages sur place et la découverte plus profondes des Îles et des tubes indonésiens. Sumatra, Mentawais, Molluques, Papouasie…

À l’époque, j’ai la sensation de stagner, j’ai fait le tour des meilleurs postes d’emplois saisonnier et des vagues Françaises.

Les retours sont de plus en plus douloureux de par le choc social et le manque de sensations dans mes sessions de surf.

Mon niveau de surf est au top et j’ai besoin de fuir cette réalité que je n’arrive pas à apprivoiser.

Novembre 2005, je pars m’installer en Indonésie.

Après avoir cherché du travail à Jakarta, en vain, je suis repéré par une agence de mannequin qui me fait faire plusieurs publicités pour la télé indo… mais je ne peux vivre à Jakarta, la ville me rend dingue, j’ai besoin de sable et d’océan…

Je reprends mon cursus de formation dans la plongée et je deviens instructeur.

Après avoir passé des mois devant la violente perfection des reefs indonésiens, je sors complètement une nouvelle fois du monde du surf.

J’explore les profondeurs et le calme des tombants de l’archipel, les joies de la narcose et des rencontres sous-marines incroyables.

Je contracte de nouveau une forme de paludisme au mentawai…

Une amie locale, me conseille de prendre une plante en infusions poussant partout autour de mon bungalow.

J’ai le choix : prendre une nouvelle fois cette horrible Malarone …

ou boire 2 tisanes par jour de cette plante terriblement amère pendant 2 jours…

Vu ma foi grandissante dans la puissance des plantes, je teste et guérit en très peu de temps, sans les effets secondaires des traitements allopathiques.

En 2007, je m’installe à Bali pour travailler sur les bateaux de croisière plongée ce qui me reconnecte avec ce spot que j’aime tant : Uluwatu.

Le retour au surf est de nouveau douloureux : faible niveau, peu de puissance… cependant

j’enchaîne plusieurs contrats sur des bateaux incroyables de riches hommes d’affaires à travers l’Asie du sud-est.

La crise de 2008 complique encore l’activité touristique déjà mis à mal par l’enchaînement : attentat islamique, tsunami et tremblement de terre.

Je rentre, non sans mal en France au Printemps 2009.

Je monte une boutique d’import de produits responsables liés au bien-être.

Je passe mes hivers entre l’Inde, à me former autour du Yoga et de l’ayurveda, et en Indonésie à surfer et créer de nouveaux produits avec mes amis artisans.

Je gère seul mon entreprise qui me prend beaucoup de temps et d’énergie. Je consacre moins de temps au surf.

Je découvre et teste beaucoup de protocoles issus d’une certaine face de la « santé ».

Jeune de plusieurs jours, crudivorisme, frugivorisme, véganisme, 80/10/10…

Après les premiers signes d’évolution positive je paye les frais du manque d’énergie.

Je tombe à 66kg pour 1,78m.

En 2016, j’accueille Satyam, le fils qui m’a été confié pour l’accompagner dans cette incarnation avec ces joies et douleurs.

Je prends mon rôle de père à cœur autant dans la responsabilité des revenus financiers que la création d’un logis familial de qualité.

Je suis matin et soir à la maison, je bosse sur le chantier de la maison, je gère la boutique…

Le temps octroyé au surf diminue encore et je suis rarement satisfait de mes performances.

J’ai du mal à maintenir ma masse musculaire, je ne suis pas assez puissant pour surfer.

En 2018, la famille explose.

Je me lance dans un long parcours pour retrouver le fils qui m'a été enlevé. 

Je n’ai aucunes nouvelles de mon fils pendant un an.

Le surf est une nouvelle fois ma façon de survivre, je mets en place mes premiers programmes pour prendre de la masse musculaire.

Je me bats auprès de la justice, des gendarmes pour faire valoir mes droits de père.

L’absence est une chose, mais l’attente est encore pire…

Je me reconstruis pour ne pas m’effondrer, je nourris mes tissus au mieux.

En 2020, je récupère un minimum de droit de père. Afin de m’occuper de mon fils, mais aussi de valoriser et partager mon expertise, je ferme ma boutique.

Je crée une entreprise de conseils et de formations. Je propose des méthodes simples et efficaces autour de la santé holistique, de l’optimisation des performances sportives et du chemin des Yoga Sutras et des Tantras.

En 2020 et 2021 j’enchaîne plusieurs formations : préparation mentale, coach personnel et conseil en nutrition sportive.

Je développe des programmes d’accompagnement personnalisés pour faire évoluer rapidement mes clients.

Printemps 2022 : après plusieurs mois de développement, je propose un coaching spécialement dédié à la pratique du surf.

Je pèse désormais 77kg, en pleine forme, je suis le programme que j'ai développé et j'accompagne plusieurs clients qui ont décidé de me faire confiance.