Et si votre état d'esprit était la clé de votre succès… et de vos échecs ?
Book review - "Mindset: The New Psychology of Success" de Carol Dweck Le livre "Mindset: The New Psychology of Success" fait partie des ouvrages qui m'ont le plus marqué tant l'auteure parvient à transcrire mes plus intimes convictions dans la manière dont notre état esprit est l'élément constitutif de notre vie.Le Growth Mindset qui est décrit si justement dans cet ouvrage est celui qui m’a permis de surmonter tous les coups durs rencontrés durant mon existence (d’une semaine passée dans le coma, à l’extrême brutalité de certain comportements en entreprise, sans oublier des aspects très personnels tel qu’un divorce ou encore la naissance de jumeaux prématurés).
Le livre en résumé..
Pour simplifier à outrance, on peut faire l'analogie avec l'entrepreneur d'un côté, qui tente, teste, essaye, tombe, se relève et n'a peur de rien, et le fonctionnaire qui travaille dans l'administration, qui suit des processus sans se poser de question, qui déteste l'échec et les erreurs et qui se complaît dans une existence stable et prévisible.
Pour Carol Dweck, ces deux extrêmes sont à la base du concept de son livre. Les personnes dotées d'un growth mindset pensent qu'elles peuvent devenir des virtuoses de n'importe quoi si elles font suffisamment d'efforts, alors que les autres pensent qu'elles sont naturellement douées pour certaines choses, mais totalement incapables d'en faire d'autres.
En résumé, c'est le combat de l'inné contre l'acquis. Et celui qui décide dans quel camp vous vous rangez, c'est la petite voix qui trotte dans votre cerveau.
La partie la plus intéressante du livre n'est pas cette opposition (assez classique, somme toute), mais ce qui fait qu'elle prend racine dans notre état d'esprit. Et comme pour beaucoup d'autres choses, tout se joue durant les premières années de vie.
Les parents qui ont un growth mindset encouragent leurs enfants et les incitent à continuer à apprendre
Le développement de l'esprit commence à la naissance. Par nature, les bébés viennent au monde avec un growth mindset : ils veulent apprendre et grandir le plus possible chaque jour. Mais autour d'eux, l'influence du cercle parental est immense. Ce sont les parents qui déterminent si l'enfant maintient ce désir de grandir ou adopte finalement un état d'esprit fixe et rigide. En d'autres termes, les parents donnent l'exemple à leurs enfants. Les parents qui ont un growth mindset encouragent leurs enfants et les incitent à continuer à apprendre, tandis que les autres jugent toujours leurs enfants, leur disent ce qui est bien ou mal, bon ou mauvais. Dès l'âge d'un an, les premières tendances apparaissent. L'auteure indique ainsi que les bébés âgés d'un à trois ans qui ont été élevés dans un esprit d'ouverture tenteront d'aider un autre bébé qui pleure, quand les autres seront agacés par cette attitude.
C'est ensuite à l'école que ce cheminement se poursuit. Selon la nature et l'état d'esprit des enseignants, ils peuvent soit ancrer l'état d'esprit de leurs élèves en mode fixed soit les inciter à se bouger et leur faire comprendre qu'ils sont capables d'apprendre n'importe quoi. La question n'est donc pas liée aux compétences à un moment donné, mais à la capacité à pouvoir changer d'état d'esprit pour adopter un growth mindset.
Notre esprit peut changer dès l'enfance lorsque nous adoptons la mentalité de nos modèles.
Si notre état d'esprit est souvent fortement influencé par les modèles que nous avions dans notre enfance, il n'est, heureusement, pas entièrement prédéterminé. Il peut changer dès l'enfance lorsque nous adoptons la mentalité de nos modèles. Et ces modèles peuvent ainsi se trouver dans le sport ou en entreprise. Lorsqu'un manager empathique, à l'écoute, compréhensif, et doté d'un growth mindset accepte de jouer le rôle du mentor d'un jeune diplômé, ce dernier pourra grandement en bénéficier et devenir, à son tour, un relai de positivité.
Je terminerai par deux exemples qui figurent dans ce livre.
D'un côté, Carole Dweck cite Lee Iacocca, PDG de Chrysler Motors alors que la société était au bord de l'effondrement. Grâce à ses bonnes décisions et à son relationnel avec ses collaborateurs, il a réussi à redonner vie à l'entreprise. Hélas, une fois l'entreprise sauvée, il s'est reposé sur ses lauriers, il a affiché sa supériorité et a mis plus d'énergie dans la conformation de sa propre image que dans le bien-être de l'entreprise. Son seul objectif est devenu de rechercher l'approbation des autres. Il fait preuve d'un état d'esprit clairement figé et classe tout comme « bon » ou « mauvais » parce qu'il veut être vu comme un gagnant. Son égo le détruit et son fixed mindset le paralyse.
De l'autre côté, Lou Gerstner a repris IBM au moment où l'entreprise était sur le point de faire faillite. Dans un environnement de travail figé, IBM gaspillait son énergie dans des désaccords internes au lieu de se concentrer sur le service client et le travail d'équipe. Chacun essayait de faire ce qui était le mieux pour lui et non pour l'entreprise. Gerstner a alors détruit les silos, remodelé la hiérarchie et mis l'accent sur le travail d'équipe, récompensant ainsi les collaborateurs qui aidaient et soutenaient leurs collègues. Il travaillait au contact direct avec ses collaborateurs pour faciliter la communication et établir un contact personnel avec le plus grand nombre de personnes possible en peu de temps. Son growth mindset constitue la base du succès durable que connaît encore IBM aujourd'hui.
Ce que j'en retiens :
N’hésitez pas à me laisser des commentaires pour me dire ce que vous avez pensé de ce premier “Book review”. Je compte en effet partager, chaque mois, avec vous le fruit de mes lectures ainsi que mes expériences de vie personnelle (une semaine passée dans le coma, nombreux accidents divers et variés, divorce…) et professionnelle (plus de 20 années passées dans la Tech dont plus de 7 ans chez Google, des conseils de management, une carrière corporate, d’intrapreneur et d'entrepreneur: création de startup Tech ou de pâtisseries de luxe…).
D’ici là, je vous invite à consulter le projet MAARS et à y contribuer si, tout comme moi, vous pensez qu’il est possible de participer ensemble à la construction d'un monde où chaque jour, chaque personne se sente heureuse, inspirée et libre de travailler, s'épanouisse pleinement et, à la fin de la journée, ait le sentiment d'avoir apporté sa pierre à l’édifice… quel qu'il soit.
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